Concours "2 mots à vous dire !" : Nous avons une gagnante !

par Anne-Sophie Berger

La gagnante est Anaëlle M., élève de 4°.

Bravo à Anaëlle et bravo également à tous les élèves qui ont participé à la première édition de ce concours !

Rappel du règlement :

Voici la nouvelle d’Anaëlle M. qui a remporté les suffrages du jury :

" La journée avait pourtant bien commencé, je m’étais réveillée assez tôt pour passer au marché du village. Le prix des poissons et des légumes avait baissé, quand j’achetai mon pain, le boulanger venait de sortir une fournée toute chaude, et la pluie ne semblait pas vouloir venir gâcher ma bonne humeur. J’étais rentrée chez moi en sautillant, j’avais même pu m’acheter un nouveau livre grâce à l’argent restant, il portait sur la musique polyphonique.
J’ouvris ma porte et posai mes acquisitions sur ma petite table en bois. Je préparai une tarte à amener à Alban, mon frère, il était soldat et je n’étais pas passée le voir depuis longtemps. Mon petit plat fini, je le mis dans un panier avant de ranger mes achats et de fermai ma porte à clé. Je me dirigeai vers sa garnison en observant autour de moi, les habitants paraissaient plus joyeux que d’habitude, les enfants riaient en chahutant sur le bord de la route, il y avait comme une amnésie générale des événements horribles qui s’étaient produits récemment.
Arrivée, je le cherchai et le remarquai parlant avec son major. Discrètement, je marchai jusqu’à lui et attendis qu’il ait fini de discuter avant de pousser un petit cri aigu qui le fit sursauter. Mais alors qu’il se retournait pour me faire face et, sans aucun doute, me réprimander, une explosion retentit au loin. Un garde arriva en courant, il expliqua que des soldats ennemis se seraient introduit par le port en se faisant passer pour des marchands. Tous les civils présents reçurent l’ordre de partir au plus vite se réfugier dans l’enceinte de la résidence du seigneur. Sans attendre, je serrai mon frère dans mes bras et le quittai pour rejoindre un groupe paniqué qui s’y dirigeait.
Mais, à mi-chemin, une deuxième explosion résonna, je m’arrêtai pour regarder le village au loin. La différence se fit sentir, ce matin, il était resplendissant, il y avait seulement des sourires sur les visages des habitants mais maintenant le voilà transformé, de la fumée, des cris se font entendre au loin et plus aucune joie ne s’y trouve "